On March 27, 2012 Duyeon Kim, Deputy Director of Nuclear Non-Proliferation at the Center for Arms Control and Non-Proliferation, was quoted in Le Monde about the 2012 Seoul Nuclear Security Summit.
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Duyeon Kim, Deputy Director of Nuclear Non-Proliferation, speaks to Le Monde about the 2012 Seoul Nuclear Security Summit. March 27, 2012
Le Sommet sur la sécurité nucléaire s’achève sur des progrès limités
Le Monde.fr | 27.03.2012 à 15h36 • Mis à jour le 27.03.2012 à 15h37
Par Philippe Mesmer (Séoul, envoyé spécial)
Le Sommet sud-coréen sur la sécurité nucléaire s’est terminé, mardi 27 mars, par l’adoption d’un “communiqué de Séoul” à la portée relativement limitée, mais témoignant de certains progrès dans ce cadre de discussions proposé en 2009 par le président américain Barack Obama.
Les dirigeants de 53 pays et des organisations internationales, dont pour la première fois Interpol, ont rappelé le risque représenté par le terrorisme nucléaire, considéré comme “l’une des menaces les plus inquiétantes sur la sécurité internationale”.
Après avoir réaffirmé les “objectifs communs de désarmement nucléaire, de non-prolifération nucléaire et d’usages pacifiques de l’énergie nucléaire” formulés lors du premier sommet, en 2010 à Washington, ils ont émis une série de recommandations dans différents domaines allant de la consolidation de “l’architecture de la sécurité nucléaire globale” au travers de textes telle la convention de 2005 sur la répression des actes de terrorisme nucléaire et l’amendement à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires (CPPNM), à la lutte contre le trafic nucléaire illicite ou encore la coopération internationale.
Certains engagements concrets ont été formulés. Les participants ont fixé à 2014 l’entrée en vigueur de la CPPNM. De nouveaux pays, y compris l’Italie, se sont engagés à éliminer leurs réserves de matières fissiles. Et les Pays-Bas, la Belgique, les Etats-Unis et la France vont renforcer la sécurité des sites contenant de l’uranium hautement enrichi, notamment ceux où sont produits les radio-isotopes dans le secteur de la pharmacie.
Ces quatre pays veulent également produire ces radio-isotopes sans utiliser de l’uranium hautement enrichi.
PAS DE NORMES CONTRAIGNANTES
Le rôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sort renforcé de ces discussions. Les pays sont appelés à faire plus souvent appel à ses services, à se conformer à ses cadres de régulation et à augmenter les contributions financières qu’ils lui versent. Comme annoncé avant l’ouverture du sommet, les questions du nucléaire nord-coréen et iranien n’ont pas fait l’objet de discussions en session plénière, mais seulement lors d’échanges bilatéraux.
Hôte du sommet, le président sud-coréen Lee Myung-bak en a salué le résultat, qualifiant la rencontre de “succès” et de “jalon vers un monde plus sûr”. Il a remercié les participants qui avaient “tous comme désir unique d’établir un monde de paix et de sécurité, sans menace nucléaire”.
Réagissant au communiqué, Duyeon Kim, du Centre pour le contrôle des armements et la non-prolifération, a salué la prise de conscience du lien entre sécurité et sûreté nucléaires, un point important “tant que l’on se fie à l’énergie nucléaire pour répondre à nos besoins énergétiques”.
Cela dit, l’impression est que les quelques engagements exprimés restent trop limités, même s’ils représentent des avancées utiles. Ken Luongo, de FMWG, une coalition d’ONG et de groupes de réflexion spécialisés dans la sécurité, estime que “le régime actuel de sécurité reste inadapté au risque représenté par le terrorisme nucléaire et à ses conséquences”.
M. Luongo juge urgent d’y ajouter des “normes consistantes et contraignantes, une vraie transparence afin de promouvoir la confiance à l’échelle internationale, et l’affirmation des responsabilités nationales”. Des points qui seront peut-être discutés au prochain sommet, à La Haye en 2014.
Philippe Mesmer (Séoul, envoyé special)